Histoire


Héritiers depuis 16 générations de vignerons depuis 1600… L’HISTOIRE aurait pu commencer comme ceci mais elle est tout autre. Elle commença en 1880, mon arrière grand-père, ouvrier potier sur le village de Benais, décide de travailler la terre autrement qu’en faisant des pots, des dames-jeannes… Il voulu façonner cette belle terre, la cultiver et accompagner tout ce qui pousse sur celle-ci (sur les actes de succession, la profession de ces agriculteurs à l’époque était cultivateur). Au 19 ème siècle, le début d’une activité comme celle-ci consistait à faire un revenu sur une petite surface. La mission commença donc par l’achat de quelques boisselées de terre dans la partie basse du village pour y faire pousser de l’aïl, des haricots, de la réglisse, du chanvre à corde, de la graine d’oignon, de carotte, de betterave, des produits où l’on avait le fruit de son travail dans la même année que le semis ou la plantation.

Ces quelques boisselées devinrent très vite quelques arpents et peu de temps après, il put faire l’acquisition à un prix abordable de quelques parcelles de terre à vigne, on était juste après le phylloxera. Il y installa ces pieds greffés par ses mains et commença cette alchimie de la fermentation à une époque où tout était empirique.

La polyculture a été fortement diminuée dans les années 70 pour s’orienter vers la vigne et faire ce métier de vigneron à part entière.
Aujourd’hui, Rodolphe et moi, sommes toujours sur ce village formidable, travaillant jour après jour cette terre et mettre en avant la complexité de ce terroir…

Lorsque mon père, André Gauthier, m’a formé et donner le flambeau de cette petite propriété familiale, il n’avait qu’un souhait : que je fasse la même chose. Il a été le dernier vigneron à travailler ses vignes au cheval, j’ai donc commencer à travailler avec un cheval. Cet homme autodidacte et fort de caractère m’a transmis tout ceci, et moi dans cette époque des années 80 j’ai écouté les sirènes du « progrès », le désherbant, l’engrais… Tout ceci semblait nous apporter du bonheur, du temps libre, de la production, du confort, on était devenu des viticulteurs

le négoce demandait du vin, nous étions là

mais bien vite, le vigneron y perd son âme, vous perdez votre rôle décisionnaire, vous êtes attentifs aux avertissements agricoles, le conseiller viticole vous vend l’hiver toute la panoplie du bon vigneron, désherbant anti-mildiou, anti-oïdium de synthèse, insecticides, engrais chimiques… Toujours de nouveaux produits, les firmes se frottent les mains et vous êtes dépendants.

Après 20 ans de cette viticulture, j’y perdais mon latin. Pourquoi ne pouvais-je plus mettre en oeuvre ce que mon père m’avait appris ? Je décidais donc de revenir à ce que je savais faire, ce que j aimais et surtout ce qui me procurait du plaisir.

• En 1995, rencontre avec dénis Duveau, vigneron renommé dans le Val de Loire et Philippe Noyé, « marchand de vin »  et grand défenseur des vins de Loire auprès de la restauration.

• En 2000, conversion de l’exploitation en bio, sélection de cuvées suivant les terroirs, les crus, vinification longues pour certaines, élevage en cave comme nos anciens pour avoir des vins de caractères, complexes et de garde, des vins de fruits sur la terrasse.

Je pense que la qualité de nos vins est là parce que c’est le consommateur, le caviste, le restaurateur, l’importateur qui fait son choix et non l’inverse. Aujourd’hui vous nous le prouvez en buvant ce vin de Loire, ce Bourgueil de Benais, dans vos moments partagés avec vos amis, votre famille où la table reste un lieu de convivialités et d’échanges.
On ne devient pas grand par ce que l’on critique mais par ce que l’on fait.

Pierre Gauthier

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